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15 mai 2024
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Sandy Island, l’île qui n’existait pas

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Sandy Island Australie

Une équipe de scientifiques australiens vient de découvrir que Sandy Island, île située par des atlas entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie, n’existait tout simplement pas.

C’est sur Google Earth et sur d’autres cartes. Mais on a vérifié et il n’y a pas d’île.

Maria Seton, géologue de l’université de Sydney et membre de l’expédition.
La fiche Wikipédia en anglais de Sandy Island vient d’être mise à jour. « Sandy Island est une île hypothétiquement localisée entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie dans la mer de Corail. L’île apparaissait sur de nombreux atlas réputés depuis plusieurs centaines d’années. Google Maps a indiqué l’île jusqu’au 26 novembre 2012. »

Le 22 novembre, comme le révèle le Sydney Morning Herald, une équipe de scientifiques australiens a en effet découvert que l’emplacement supposé de Sandy Island présentait une profondeur de 1 400 mètres. « On a vérifié et il n’y a pas d’île », a expliqué à l’AFP Maria Seton, membre de l’expédition. « On est vraiment étonné, c’est très bizarre », a ajouté Maria Seton.

Sandy Island était pourtant répertorié par le Times Atlas of the World, un atlas de référence, sous le nom de « Sable Island ». Embarrassé, le directeur de Google Maps pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande a déclaré à l’AFP : « Une des choses les plus excitantes à propos des cartes et de la géographie, c’est que le monde n’arrête pas d’évoluer. Et garder le rythme de ces changements est une tâche qui ne finit jamais ». L’île, qui dépendrait par son emplacement des eaux territoriales françaises, n’était pourtant pas connue du gouvernement français.

Sandy Island est-elle une île disparue, l’Atlantide du Pacifique sud, ou une simple invention, vaste plaisanterie reprise au fil des ans par des cartographes réputés ? Le mystère demeure entier. En 2010, un cas similaire en Angleterre a été retiré de Google Maps. La commune d’Argleton, situé dans le West Lancashire, était un village fantôme.

Une française victime de racisme dans un bus de Melbourne

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Racisme Melbourne

Le 11 novembre, une jeune Française a été agressée verbalement par plusieurs individus dans un bus de Melbourne. L’incident a été repris par les journaux du monde entier et la vidéo de la scène, violente, alimente depuis hier le buzz sur la toile.

Melbourne, la deuxième plus grande ville d’Australie, possède une large communauté d’immigrés, et la diffusion de cette vidéo est un revers pour l’image que cultive la métropole la plus sophistiquée culturellement :

The Guardian, le 21 novembre 2012.  

Nous sommes les 11 novembre dans un bus de Melbourne. Une jeune Française rentre de la plage avec neuf amies, et chante des chansons en français. Un homme lui demande de se taire car il ne comprend pas les paroles. La jeune Française continue à chanter. Le ton monte.

Un autre homme, avec une poussette, intervient dans la scène. Il insulte avec violence les jeunes filles. Les passagers du bus entendent « Parle anglais ou meurs enculée », « je vais couper les seins de cette salope ». Les agresseurs demandent à la jeune fille de descendre. L’homme avec la poussette quitte finalement le bus avec sa femme et son enfant. Soudain, des bruits de verre : l’homme a cassé une vitre du bus.

L’incident, filmé a été repris par les plus grands quotidiens européens, comme le révèle le quotidien de Melbourne, The Age.

Le Monde parle du « cas qui a choqué l’Australie ». Dans un pays multiculturel, le débat sur le racisme en Australie est relancé. Après avoir rappelé qu’un étudiant indien a été poignardé à Melbourne en 2010, le quotidien britannique The Guardian explique que « Melbourne, la deuxième plus grande ville d’Australie, possède une large communauté d’immigrés, et la diffusion de cette vidéo est un revers pour l’image que cultive la métropole la plus sophistiquée culturellement ».

Eclipse : Plongée dans le noir pendant deux minutes

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Eclipse Australie

Des milliers de personnes affluent du monde entier pour assister à une éclipse en Australie, une éclipse totale du soleil mercredi matin à l’aube. Un évènement qui pourrait être remis en question par la météo.

« Les éclipses sont l’un des phénomènes naturels les plus extraordinaires et de plus en plus de gens le savent . a déclaré à LCI Dick Cijffers, directeur d’une agence spécialisée dans les éclipses

Ce soir, dès 20h35 heure française, ou demain matin à l’aube pour les Australiens, se produira une éclipse totale du soleil. Pendant deux minutes seulement, le nord-est de l’Australie sera plongé dans le noir. Un événement qui ne sera visible de manière totale que dans le nord-est de l’Australie, et de manière partielle dans la moitié est, en Nouvelle-Zélande, en Papouasie Nouvelle-Guinée, à l’est de l’Indonésie et dans certaines zones en Argentine et au Chili.

L’Etat du Queensland accueille sa première éclipse totale depuis 1 300 ans, et le monde, qui avait connu un tel phénomène en 2010 dans le Pacifique sud, n’accueillera pas d’éclipse totale avant mars 2015.

Des passionnés et curieux du monde entier ont fait le déplacement. Dans le Queensland, certains hôtels sont complets depuis trois ans et plus de 50 000 personnes ont fait le déplacement pour observer l’éclipse.

« Imaginez simplement que vous êtes un chirurgien cardiaque et que quelqu’un vous disait que vous pouviez regarder à l’intérieur d’un cœur humain, seulement pendant deux minutes, et à l’autre bout du monde. Vous iriez », a déclaré dans 20 minutes Jay Pasachoff, astronome américain, qui est arrivé en Australie avec une équipe d’une cinquantaine de scientifiques.

La météo pourrait toutefois doucher les rêves de nombreux passionnés. En effet, des nuages sont à prévoir au moment où la lune passera devant le soleil. « Il y aura des trouées, mais c’est simplement une question de chance pour qu’une trouée apparaisse au bon moment », avance Andrew Mostyn, prévisionniste du Bureau de météorologie de l’Etat du Queensland. Verdict dans quelques heures.

Débat sur l’alcool dans les communautés aborigènes

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Alcool communautés aborigénes

Fin octobre, le Parlement du Territoire du Nord a été le théâtre d’un vif débat sur la réintroduction, ou non, de l’alcool dans les communautés aborigènes. »Je suis attristé et embarrassé de voir des habitants des îles Tiwi ivres dans les rues de Darwin a déclaré le 25 octobre Francis Xavier Maralampuwi, originaire des îles Tiwi et membre du parti conservateur.

Le quotidien conservateur The Australian a révélé fin octobre le débat engagé entre libéraux et travaillistes sur l’assouplissement de la loi sur l’alcool dans les communautés aborigènes.

Chef de file des pro-réintroduction, M. Maralapuwi, député indigène conservateur, a lancé que « les habitants des îles Tiwi sont malades et fatigués de se voire dire quoi faire par le Parti travailliste. » Ajoutant : « Ils m’ont dit qu’ils veulent pouvoir boire une bière non light dans leur propre communauté, contrôlée par leur propre peuple ».

La chef de l’opposition travailliste, Delia Lawrie, a accusé les libéraux de mettre en œuvre des tactiques électorales. Gerry McCarthy, député travailliste, a quant à lui alerté sur les manques de services sociaux dans les communautés pour répondre aux problèmes d’alcool. « Si vous n’avez pas ces services, vous allez au devant d’un monde de douleur. »

Depuis 2007, l’alcool est interdit dans les communautés indigènes du Territoire du Nord dans le cadre d’une politique de protection des enfants. Dans un entretien pour Radio Australia, Vaughan Williams, de Larraka Nation, association d’aide sociale basée à Darwin, estime que

cela serait un désastre même si je sais que des gens de Tiwi sont aux anges [que l’alcool va peut-être revenir]. Mais la plupart des habitants de Tiwi sont contre, étant donné la violence conjugale et les autres violences associées avec l’alcool.

Une étudiante met sa virginité aux enchères pour 600 000 €

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Enchères virginité australie

Dans le cadre d’un documentaire, une étudiante brésilienne a vendu sa virginité sur un site internet. La justice brésilienne menace de poursuivre en justice l’Australien à l’origine de l’enchère pour « trafic d’êtres humains ».

Si vous faites cela une seule fois dans votre vie, vous n’êtes pas une prostituée. Ce n’est pas parce que vous prenez une photo extraordinaire que cela fait de vous un photographe .

s’est justifié Catarina Migliorini, l’étudiante brésilienne qui a mis sa virginité aux enchères.600 000 euros.

C’est la somme incroyable qu’a dépensé un riche Japonais pour s’offrir la virginité d’une étudiante brésilienne de  20 ans. Dans le cadre d’un documentaire sur l’exploration de la virginité réalisé par un Australien, Jason Sisely, Catarina Migliorini a accepté de se faire filmer avant et après l’acte. « Cela me permet de voyager, de tourner un film et de toucher de l’argent en prime », a expliqué l’étudiante, qui veut, avec l’argent, financer ses études et aider une association pour les mal-logés.

Le ministère public brésilien, par la voix de son procureur général, Joao Pedro de Saboia Bandeira de Mello, a très vite réagi, en réclamant l’ouverture d’une enquête. D’après le quotidien anglais, The Telegraph, Jason Sisely pourrait être alors poursuivi pour « trafic d’êtres humains ». Le procureur général brésilien a appelé également l’Australie, où Catarina Migliorini a atterri, à la révocation du visa de l’étudiante pour « exercice de prostitution ».

Mais l’opération a bien été pensée. Pour contourner les lois internationales en vigueur sur la prostitution, l’étudiante brésilienne et son riche Japonais ont prévu leur accouplement médiatique dans un avion entre l’Australie et les Etats-Unis.

L’Australie durcit ses lois anti-tabac

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Loi anti tabac Australie

L’Etat du Victoria vient d’annoncer qu’il sera interdit de fumer sur ses plus grandes plages dès l’été 2013. Une décision qui intervient dans un contexte de répression très dur contre les fumeurs et les industriels du tabac en Australie.

Le message envoyé au reste du monde est que l’industrie du tabac peut être vaincue.

Nicola Roxon, ministre australienne de la Justice

140 dollars. Ce sera le prix de l’amende pour celui qui allumera, dès l’été prochain, une cigarette sur les plages les plus populaires de la région de Melbourne ou de la Great Ocean Road. Déjà, des lois et des mesures similaires existent en Tasmanie, en Australie-Occidentale ou dans le Queensland. En 2004, l’une des plus célèbres plages de Sydney, Manly, avait été pionnière dans le domaine, en devenant la deuxième zone de bord de mer non-fumeur dans le monde, après Los Angeles.

L’Australie veut être un modèle dans la lutte contre le tabagisme. A partir du 1er décembre 2012, les paquets de cigarette posséderont tous le même emballage, la même couleur vert olive et la même image choc, une première mondiale. L’idée est de contrer le marketing et le style des paquets, pour enrayer l’addiction au tabac, notamment chez les jeunes.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié la loi d’ « historique ». « C’est un tournant pour le contrôle du tabac dans le monde. Les gouvernements du monde entier surveillent étroitement ce qui se passe à ce sujet en Australie et certains pourraient désormais nous suivre », a déclaré Nicola Roxon, la ministre australienne de la Justice. Début novembre, sous l’impulsion de la France et de sa ministre de la Santé, Marisol Touraine, une directive sera publiée en Europe sur l’emballage des paquets de cigarette.

Sydney : Sculpture by the sea

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Sculptures by the Sea -Sydney

Du 18 Octobre au 4 Novembre se tient a Sydney la plus grande exposition de sculptures gratuite du monde, Sculpture by the sea. L’événement compte plus de 100 oeuvres d’artistes Australiens et Internationaux disseminées dans la nature le long du chemin côtier séparant Bondi Beach de la plage voisine Tamarama.

Sculptures by the Sea -Sydney

l’événement comporte aussi une exposition intérieure très prisée par les visiteurs et les collectionneurs, combinant sculptures des artistes exposant a celles de sculpteurs triés sur le volet par les organisateurs de Sculpture by the Sea.
Plus de 500 000 “Sydneysiders” et touristes du monde entier sont attendus cette année pour venir admirer ce spectacle extraordinaire. Sculpture by the Sea doit son succès grandissant a la créativité des artistes exposant qui arrivent a transformer le très fameux “coastal walk” en un subtil décor féérique plein de couleurs, de formes et d’évocation.

Sculptures by the Sea -Sydney

Toute l’installation est millimétrée, chaque détail est calculé pour un résultat a couper le souffle qui transporte le visiteur dans un imaginaire personnel qui se crée dans son esprit au regard de ces sculptures.

Sculptures by the Sea -Sydney

L’exposition prend tout son sens quelques instants avant les premières lueurs du jour ou immédiatement après le couchant. Vous pourrez alors admirer les sculptures sous un tout autre angle dans un décor idyllique, avec pour seul bruit, le murmure des mouettes et le fracas des vagues puissantes contre la falaise.
A l’aube vous verrez le ciel s’habiller de rouge pour l’un des plus beaux levers de soleil d’Australie. Avec un peu de chance les dauphins et baleines a bosses qui écopent les eaux de Sydney en ce moment se feront une joie d’ajouter a l’exposition le spectacle de leur ballet aquatique.

Sculptures by the Sea -Sydney

Cette année il semble que le ton soit au vert et a l’environnement. C’est l’Americain Peter Lundberg qui remporte la 16éme édition de Sculpture by the Sea et les 70 000$ de récompense offert par la Balnaves Foundation Sculpture pour son arche imposante bâtie entièrement de fer et de béton.

Sculptures by the Sea -Sydney

Son oeuvre sera offerte au Royal Botanic Garden de Sydney une fois l’exposition achevée, mais si une autre sculpture attire tout particulièrement votre oeil et excite vos sens, n’hésitez pas a vous rendre sur le site official de Sculpture by the Sea pour participer aux enchères.

Un bar australien crée la polémique avec ses urinoirs

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Urinoirs Sydney

Accusé de sexisme, un bar de Sydney s’est vu contraint, sous la pression, de se séparer de ses urinoirs inspirés du célèbre logo des Rolling Stones. « La misogynie est largement répandue, et c’en est un exemple parmi d’autres. Le concept est d’ailleurs assez nouveau et dérangeant : on demande aux hommes de mettre leurs sexes dans ces bouches qui servent d’urinoirs »

s’est emportée Anne Summers, écrivain féministe australienne.

L’Ananas Bar and Brasserie a ouvert il y a moins d’un mois. Ce restaurant chic de Sydney, spécialisé dans la gastronomie française, est déjà sous les feux de l’actualité, non pas pour le raffinement de ses plats mais pour l’esthétique douteuse de ses toilettes. Ses urinoirs en forme de bouche ont fait hurler les associations féministes, qui ont vu dans cette décoration de la misogynie déguisée.

Le 10 octobre, le restaurant s’est excusé avant de faire retirer les urinoirs. « Nous présentons nos regrets sincères à tous ceux qui se seraient sentis offensés », a déclaré une porte-parole du restaurant.

Créés par l’artiste hollandaise Meike van Schijndel – qui s’est inspiré du célèbre logo des Stones – ces urinoirs sont déjà pourtant présents dans des bars du monde entier, comme à Copenhague au Danemark.

En Australie, le requin est-il un fléau pour l’homme ?

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Requin blanc

Suite à plusieurs attaques mortelles, l’Australie a décidé fin septembre de partir à la chasse au grand requin blanc. Dans le même temps, sous l’égide des Nations unies, 50 pays réunis en Allemagne, dont l’Australie, signaient un mémorandum pour la conservation des requins. Le débat, à la fois écologique et économique, agite depuis plusieurs mois les gouvernements et les scientifiques.

« Nous privilégierons toujours la vie et la sécurité des usagers des plages, avant les requins. Après tout, il ne s’agit que d’un poisson, il faut remettre les choses en perspective » a lâché fin septembre, Colin Barnett, Premier ministre de l’Australie-Occidentale.

En moins d’un an, la côte ouest australienne a connu 5 attaques mortelles de requins. Près de la moitié des 12 attaques recensées en un siècle.

Pour pallier à cette hausse inédite du nombre d’attaques, le gouvernement local de l’Australie-Occidentale a investit 5,5 millions d’euros dans l’abattage des requins jugés dangereux, ceux qui s’approcheraient trop près des côtes, mais aussi dans la recherche et la prévention via les réseaux sociaux. « Auparavant, l’ordre était donné en réponse à une attaque. Désormais, une action préventive sera mise en œuvre si un grand requin blanc présente une menace imminente pour les gens »,

a prévenu le 27 septembre Norman Moore, ministre de la Pêche d’Australie-Occidentale.

« Beaucoup plus de risques que de mourir par noyade »

Face à ce scénario, fidèle au script des Dents de la mer de Spieberg, les ONG, les scientifiques et les associations écologiste sont montés au créneau. « On connaît très peu le comportement des grands requins blancs », confie Peter Robertson, porte-parole en Australie-Occidentale de la Wilderness Society, dans le Monde du 29 septembre. « Comment reconnaître un requin qui va attaquer ? C’est impossible. Il y a beaucoup plus de risques de mourir par noyade dans l’océan. »

Aucune recherche aujourd’hui ne permet en effet de garantir l’efficacité de la chasse au « grand blanc ». Environ 100 espèces de requins sont aujourd’hui répertoriées dans les eaux australiennes, mais la plupart ne sont pas agressives. La Réunion, touchée par de multiples attaques de requins bouledogues et tigres ces derniers mois, avait autorisé la chasse aux requins en août, sans définir de période ni de quotas. Le tribunal administratif de Saint-Denis a suspendu l’arrêté du préfet le 27 septembre, jugeant que tuer quelques requins ne serait pas une solution à la sécurité des baigneurs.

Lors des 50 dernières années, l’Australie ne connaissait qu’une attaque mortelle de requin par an. Bernard Seret, biologiste marin à l’Institut de la recherche pour le développement (IRD), explique à RFI : « Dans les années 1990, à l’échelle mondiale, vous avez 50-55 attaques par an. Dans les années 2000, on est à 65 par an. Il y a une augmentation. Ca ne veut pas dire qu’il y a plus de requins mais plus de rencontres hommes-requins. »

Une évolution que confirme François Dufour, biologiste à l’Aquarium de Paris, toujours à RFI : « Les attaques de requins sont dans la plupart des cas une erreur de la part du requin. Il ne joue plus son rôle de prédateur dans la chaîne alimentaire puisque nous ne faisons pas partie de cette chaîne alimentaire ».

La hausse des attaques ne serait pas liée à une multiplication des requins près des côtes mais à une plus grande présence humaine en mer, notamment des surfeurs, qui sont assimilés à des phoques ou à des tortues de mer avec leurs planches.

540 euros le kilo d’aileron de requin

Le 27 septembre, les représentants de 50 pays, dont ironiquement, l’Australie, se sont réunis à Bonn en Allemagne, pour adopter un plan de conservation des requins migrateurs, dans le cadre plus large de la Convention sur la conservation des espèces migratrices (CMS). Le premier objectif est d’échanger les données entre gouvernements, scientifiques et ONG, afin de mieux évaluer la répartition des populations de requins.

Ailerons de requins

Le deuxième objectif, beaucoup plus ambitieux, vise à enrayer la surpêche dont sont victimes les requins à travers le monde. Sur 1 000 espèces de requins répertoriées par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 17% sont classées dans la « liste rouge » des espèces en dangers. Et en dehors de trois espèces, le requin-baleine, le requin-pèlerin et le grand requin blanc, protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), les requins peuvent être pêchés sans limites.

En adoptant ce nouveau plan de conservation, une partie de la communauté internationale veut s’attaquer directement à un fléau pour l’écosystème : la « pêche aux ailerons ». Chaque année, entre 26 et 73 millions de requins sont tués pour leurs ailerons, mets de choix, prisés notamment dans la gastronomie asiatique. Hong-Kong représente à lui seul la moitié du commerce mondial.

Le prix d’un aileron au kilo, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), aurait atteint 540 euros en 2011. Si la pêche aux ailerons est interdite dans ses grandes lignes dans l’Union européenne, il demeure quelques exceptions, et la découpe à bord y est encore autorisée, notamment en Espagne et au Portugal.

Une proposition est actuellement sur la table du Parlement européen pour interdire ces pratiques. « La plupart des requins sont des espèces qui vivent longtemps, grandissent lentement, atteignent leur taille adulte tard et se reproduisent peu. Ces facteurs biologiques rendent les requins particulièrement vulnérables à la surpêche et signifient que les populations peuvent mettre du temps à se rétablir une fois éteintes », alertent les membres de la Convention sur la conservation des espèces migratrices.

Comment lutter contre les attaques mortelles, de plus en plus nombreuses sur les côtes australiennes, sans bouleverser l’écosystème marin ? « Etant donné, leur déclin a travers le monde, nous devrions appliquer un principe de précaution et développer des mesures non mortelles pour les décourager de s’approcher des côtes, par exemple avec des produits chimiques non toxiques », propose Peter Robertson au Monde.

Selon Radio Australia, les requins ne percevraient pas les nuances des couleurs, ce qui confondrait les surfeurs avec des phoques. Au-delà de produits chimiques dans l’eau, des chercheurs australiens réfléchiraient à une combinaison spéciale anti-requins, colorées d’un gris proche d’un serpent de mer venimeux. Avec ses 5 mètres de long et ses mâchoires acérées de 90 centimètres, le grand requin blanc pourrait alors bien avoir peur de l’Homme.

Une étoile de mer menace la Grande Barrière de corail

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etoile-de-mer

Un des joyaux de l’Australie et du Patrimoine mondial est en danger, la Grande Barrière de corail, écosystème aussi fragile que riche de biodiversité subit des agressions multiples ou le réchauffement climatique n’est pas la seule cause. Au rythme de la disparition de cet organisme vivant de 2000 kms de long depuis 3 décennies, le seuil d’alarme est largement dépassé pour agir si il n’est pas trop tard…

Au fil des ans, nous avons tous entendu parler des dégâts sur le récif, mais ce chiffre de 50 % envoie un signal d’alarme très clair

Tony Burke, le ministre australien de l’environnement.

En l’espace de 27 ans, la Grande barrière de corail a perdu la moitié de ses coraux. Ce sont les conclusions de l’Australian Institute of Marine Science, qui mettent en cause l’acanthaster pourpre, une étoile de mer vorace, friande de polypes de coraux et responsable de 42% des destructions.

Sa prolifération serait liée à la qualité de l’eau et aux nitrates d’origines agricoles rejetés en mer. Le réchauffement climatique reste lui aussi largement coupable : l’augmentation des cyclones tropicaux et le blanchiment des coraux sont à la source de 48% de la perte des coraux.

Plus grand récif corallien au monde, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, la Grande barrière de corail abrite 1 500 espèces de poissons et 4 000 espèces de mollusques menacées par la disparition des coraux. Les associations écologistes montent au créneau et pointent du doigt les navires remplis de charbon sur les ports industriels de la côte est de l’Australie.

Un délitement de la Grande barrière de corail n’aurait pas que des conséquences écologiques. Elle toucherait directement à l’économie australienne : le tourisme autour des coraux représente 3,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. Et plus de 60 000 emplois sur 2 000 kilomètres de côte.

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