Partir en Australie constitue déjà un rêve en soi pour bon nombre d’entre-nous. Alors nager avec les dauphins Down under, c’est un peu « la cerise sur le gâteau ». Pourtant, rien de plus simple ! Plutôt que d’aller observer ces sympathiques cétacés dans des parcs où ils sont élevés en captivité, partez à leur rencontre dans leur milieu naturel.
C’est simple : sur les côtés australiennes, les dauphins font partie du paysage. Une douzaine d’espèces évolue dans leurs eaux tempérées, dont le Grand dauphin (tursiop truncatus), rendu ô combien célèbre par la série Flipper. Et les biologistes n’ont pas fini d’être comblés. En 2011, ils ont répertorié une nouvelle espèce, le Dauphin à gros nez. Cette dernière, de la branche des « tursiop », avait jusqu’alors échappé à la vigilance des habitant de la Baie de Port Phillip, de la région des Gippslands, de la Tasmanie et de l’Australie du Sud.
Pour avoir une chance d’approcher ces animaux de très près, sans passer par les parcs type Seawolrd, il faut s’armer d’un peu de patience et mettre la main au portefeuille. Les adeptes du « voyage top-chrono » préféreront réserver auprès de tours opérators spécialisés dans l’observation et la baignade avec les dauphins. Il faut généralement compter entre 60 et 85 AUD pour la croisière d’observation et entre 90 à 150 AUD pour la baignade en prime. Mais attention aux déceptions : avec la faune, rien n’est jamais garanti à 100 %. Pour éviter de revenir bredouille, choisissez un prestataire qui vous fera une remise ou qui compensera par une autre expérience, comme l’observation d’autres espèces telles que les baleines, les otaries, les coraux, etc.
Nager avec les dauphins : notre expérience dans la péninsule de Mornington
La baie de Port Phillip est davantage renommée pour ses vins, ses villas et sa gastronomie que pour sa faune. Pourtant, avec ses fausses allures de côte méditerranéenne, elle est le refuge de nombreuses espèces marines, dont les otaries à fourrure, les manchots les pygmés et les dauphins tursiop. Ni une ni deux, on embarque à bord de la navette de la compagnie Polperro Dolphins Swims pour découvrir les sosies de Flipper.
Après avoir enfilé le matériel de plongée qui nous est prêté, l’excitation monte lentement, puis vient l’appréhension : et s’ils n’étaient pas au rendez-vous ? Et si nous manquions leur passage par inadvertance ? Car comme dans tous ces tours opérateurs qui organisent une rencontre avec le monde sauvage, le suspens est de mise. Sur le pont du bateau, petits et grands semblent mus par le même sentiment. Certains n’en sont peut-être pas à leur premier bain de faune, mais l’excitation est comme celle d’une première fois. De celle qui caractérise les moments rares et privilégiés.
Le bateau de type chalutier s’éloigne des quais et pendant que la capitaine cherche la trace d’une nageoire dorsale à l’horizon, nous contemplons la côte gondolée et ses eaux translucides. Spectacle à couper le souffle. Nos guides nous apprennent que les dauphins se montrent craintifs et qu’ils ne sont pas toujours d’humeur joueuse. Ils restent des animaux sauvages après tout. Il est ainsi interdit de les toucher une fois que nous serons dans l’eau.
Après une trentaine de minutes de navigation, nous arrivons près d’une jetée jonchée de masses sombres. Au moins, nous ne rentrerons pas bredouilles : si les dauphins ne sont pas au rendez-vous (pas encore, du moins), les otaries sont bien là, elles. Après quelques consignes de sécurité, nous nous retrouvons très vite dans l’eau, encerclés de ces animaux adorables, mais somme toute, imposants. Difficile de savoir quels sont les gestes qui sont considérés comme menaçants à leurs yeux. La meilleure méthode me semble de faire la morte, en réduisant au maximum mes mouvements, mais très vite, tout le monde se détend. Surtout quand les plus jeunes, surexcités, font des pirouettes et viennent jouer avec les cordons pendouillant de nos combinaisons.
De retour sur le bateau, on nous informe qu’un groupe de grands dauphins a été repéré. Nos yeux scrutent l’horizon et plongent désespérément dans la profondeur des flots. Puis, une, deux et trois nageoires dorsales apparaissent enfin. D’abord, ils restent à proximité de la plage, occupés à chercher leur casse-croûte. Quand enfin ils se rapprochent à vive allure du bateau, tout le monde doit vite se mettre à l’eau. Accrochés à la corde pour ne pas dériver, le banc d’humains tractés que nous sommes ne semble pas tellement susciter leur intérêt. En plus, l’eau n’est pas très claire. C’est en relevant un peu nos masques vers la surface, que l’on peut distinguer leurs silhouettes furtives. Les personnes les mieux placées ont la chance de voir passer à proximité 2 gros dauphins. Les autres se contentent de quelques apparitions furtives. Il faut dire que les dauphins sont en pleine partie de pêche et qu’il s’agit d’un petit groupe, de 6 à 8 individus.
Les 2 ou 3 tentatives qui suivent relèvent plus de la course que du barbotage. Les dauphins semblent vouloir garder une distance de sécurité et ne vire-voltent pas autour de nous. Alors finalement, pour les voir bondir et évoluer, rien ne vaut une place de choix sur le ponton. D’ailleurs, les clichés sont plus réussis ! Quoiqu’il en soit, l’excitation est bien présente à bord. Les guides répondent aux questions des plus curieux (période de gestation, nourriture, évolution des populations, etc.). Tout le monde repart avec le sourire et de jolies photos souvenirs. Voilà une bonne chose de faite et une ligne à rayer sur sa « check list ».
Nager avec les dauphins : comment choisir le prestataire ?
Évidemment, comme pour toute expérience au contact de la faune, il est recommandé de choisir un voyagiste qui respecte au mieux la nature. Ce sont les dauphins qui doivent venir à la rencontre des touristes et pas l’inverse. Malheureusement c’est plus souvent le deuxième cas de figure qui est pratiqué. Comme dans toute entreprise lucrative, les capitaines de navire souhaitent avant tout satisfaire le touriste, au risque d’abuser de la docilité de certains groupes de dauphins. Quand ceux-ci ne semblent pas être d’humeur à interagir avec les touristes, il est temps de se lancer à la recherche d’un autre groupe. Si le même groupe est inlassablement poursuivi, on peut considérer que le prestataire ne respecte pas la faune (même si ce dernier assure le contraire).
Par ailleurs, gardez à l’esprit d’autres critères pour nager avec les dauphins et profiter au mieux de cette expérience, comme la clarté de l’eau, la saison (pour une température correcte de l’eau, surtout dans le Sud de l’Australie) ou la météo du jour (évitez la forte houle). Les bateaux à fond vitré peuvent également être un plus pour ceux qui préfèrent rester au sec.
Voici quelques critères qui vous permettent de reconnaître une entreprise un minimum « éco-responsable » :
- Un voilier, plutôt qu’un bateau à moteur. Ça ne trompe pas, le contact avec les dauphins se fera plus en douceur avec un voilier qu’avec un ferry. La pollution est moindre, tout comme les nuisances sonores.
- La présence d’un guide biologiste/zoologiste dans l’équipage, qui de par sa formation est sensible à la protection du milieu marin (du moins, on peut l’espérer).
- L’affichage d’un prix, d’une récompense ou d’un label, sur le site internet ou sur les supports de publicité. Ceux-ci attestent d’une approche éco-reponsable ou de la satisfaction des touristes (ce qui n’est pas la même chose, mais donne une indication).
Les meilleurs sites pour les observer
Pour découvrir ces animaux en utilisant votre seule vue, il faudra vous rendre sur la côte sud de l’Australie et faire preuve de patience. Pour les prendre en photo, un téléobjectif s’impose ainsi que de la dextérité.
Vous aurez une chance de les voir à Eden et à Coffs Harbour, respectivement dans le Victoria et en Nouvelle Galles du Sud. Plus au Nord, à 200 km de Sydney, c’est à Port Stephens, dans la baie de la Salamandre et ses eaux turquoises, qu’il faut se rendre pour faire le « Whale and dolphin watching ». À Byron Bay, il n’est pas rare que les surfeurs tombent nez-à-nez avec des dauphins à l’humeur joueuse. En vous promenant en direction de l’Est, vers les plages de Little Watego et Watego, vous aurez peut-être la chance de voir des dauphins souffleurs.
Dans le Queensland, au large de Brisbane, les dauphins les moins timides se donnent rendez-vous sur l’île idyllique de Moreton, aux pieds du resort de Tangalooma. Normal : ils y sont nourris par le personnel de l’hôtel quotidiennement. Les clients peuvent participer et les approcher de très près. Si on peut discuter du côté artificiel d’une telle rencontre, elle reste un moment privilégié, fort en apprentissages.
Enfin, du côté de l’Australie-Occidentale, les villes à retenir pour nager avec les dauphins sont Rockingham et Bunbury, toutes deux situées au Sud de Perth. Au Nord, les plages de Shark Bay ainsi que ses îles arides et dorées abritent des dauphins souffleurs (tursiop troncatus). Cette espèce particulièrement maligne a trouvé une manière originale de protéger son bec quand elle fouille le fond marin : enfiler une éponge de mer ! Elle a adopté des comportements de chasse qui lui sont propres, preuve d’une extraordinaire adaptation au milieu. En plus des dauphins, dugongs, baleines, requins et mille autres espèces s’offrent à voir dans une mer limpide. Le rêve !
Quelques adresses pour nager avec les dauphins
Nouvelle Galle du Sud
- Goseakayak
Opposite 56 Lawson Street
Byron Bay NSW 2481 - Jervis Bay Eco-watch tours
50 Owen Street
Huskisson NSW 2540
0061 4 441 6311
Victoria
- Polperro Dolphin Swims
Sorrento Pier, Esplanade,
SORRENTO, Victoria, 3942
0061 3 5988 8437 - Moonraker Dolphin Swim
P.O. Box 180 Sorrento
Victoria 3934 Australia
0061 3 5984 4211
Australie occidentale
- Dolphins discovery center
447 Koombana Drive
Bunbury, Western Australia, 6230 - Rockingham Wild Encounters
Rockingham Beach
153 Arcadia Drive (corner of Penguin Rd)
Shoalwater WA 6169
0061 8 9591 1333
Australie du Sud
- Port River Dolphin Cruises
PO Box 177
Port Adelaide, SA 5015
Nager avec les dauphins : 5 bonnes raisons de céder à votre rêve d’enfants
- Contrairement à la plongée en bassin, les dauphins sont en liberté, et si certaines compagnies s’avèrent un peu insistantes (à dénoncer, évidemment), les dauphins ont tout de même la possibilité de s’éloigner.
- Les meilleurs prestataires sont ceux qui respectent l’animal, afin d’inscrire leur activité dans la durée. Ainsi, il est strictement interdit de toucher aux dauphins qui restent, malgré tout, sauvages.
- Selon que vous soyez chanceux ou pas, vous aurez certainement l’opportunité de vous retrouver au beau milieu d’une colonie sauvage, soit un moment inoubliable.
- Vous apprendrez tout un tas de choses sur le comportement de ces animaux intelligents et généralement bienveillants.
- C’est 100 fois mieux que le « shark diving » qui familiarise les grands squales à notre présence, leur donnant de bien mauvaises idées.
Vous n avez pas parlé de Monkey Mia ou les dauphins viennent a la rencontre des touristes à 7h du matin. Une équipé du parc sont la pour encadrer et proposer aux 4 visiteurs sur les 60 de nourrir chacun un dauphin
l activité est « gratuite » des lors que l on a payé l entrée du parc. Impossibilité de dormir en van, il faudra une place au caravan park
très bon article !
J’ai eue l’occasion de nager avec des dauphins en Floride, Dubai et en Australie mais ma meilleur expérience est en Nouvelle Zélande et de loin!
Plus de 300 Dauphins (Dusky Dolphins) ont nagés autour de nous! Ils étaient trés joueurs et curieux, une expérience unique!
Voici ma vidéo que j’ai filmé avec eux:
http://youtu.be/U1z_np_GhJw
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