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Sydney
19 avril 2024

Vous avez dit ,acide mon vin?

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    Peter
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    Copier / coller d’un forum sur l’aviation.

    Les Mirage IIIE pouvaient recevoir un moteur fusée SEPR 844. Ce moteur fusée, qui pouvait être monté uniquement sur les IIIC et les IIIE, s’installait à la place de la soute à carburant ventrale. Il nécessitait d’importantes précautions de la part des mécaniciens, car son comburant était de l’acide nitrique. En fait, la fusée était alimentée par un mélange d’acide nitrique (contenu dans un réservoir qui faisait partie intégrante du chassis-fusée) et de kérozène. Le circuit d’alimentation était conçu de telle façon que ce kérozène ne provenait pas des réservoirs principaux de l’avion, mais d’une soute qui devait être montée à la place du chassis-canons. Ainsi, les Mirage III étaient dépourvus de canons lorsqu’ils étaient équipés de la fusée, leur seul armement étant alors constitué de missiles.

    Le moteur fusée datait des débuts du Mirage IIIC, cet avion ayant été conçu comme un intercepteur pur dont une des missions principales était l’attaque de bombardiers stratégiques volant à haute altitude. Ce moteur développait une poussée d’environ 800 kg, une poussée qui, contrairement à celle d’un turboréacteur, demeurait constante avec l’altitude. Le but était de fournir instantanément un surcroit de poussée à haute altitude afin que l’avion se mette en position pour tirer son missile. A l’altitude à laquelle on « craquait » normalement le moteur fusée, c’est à dire entre 30 et 40.000 ft, la poussée se trouvait pratiquement doublée, ce qui permettait au pilote soit d’augmenter son taux de montée, soit d’améliorer son rayon de virage, soit d’accélérer rapidement.

    Sur la photo ci-dessus, qui a été prise aux environs de 20.000 ft, l’avion de tête n’avait pas de moteur fusée. Il montait avec pleine PC, tandis que les deux ailiers étaient à approximativement 80% « sec » + fusée afin de maintenir la formation.

    Le moteur fusée avait une durée totale de fonctionnement de 80 secondes ; en théorie, il pouvait être allumé jusqu’à 6 fois. En fait, dans les derniers temps de leur utilisation, les moteurs fusées refusaient bien souvent de s’allumer. Et que se passait-il lorsqu’un moteur fusée refusait de s’allumer ? Il fallait bien sûr vidanger l’acide avant l’atterrissage… L’image en noir et blanc ci-dessous montre un joli panache d’acide en train d’être vidangé quelquepart au dessus des vignobles de Bourgogne

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