Mon Job Australie : Cavalière

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Cavalière en Australie
Punky et moi à l'entraînement de cross près de Clarendon Park

À peine arrivée en Australie, je me lance dans la recherche d’un travail. Cavalière assidue depuis l’âge de sept ans, j’aimerais associer passion et travail, mais aussi découvrir la campagne australienne. En quelques jours, je décroche mon premier job en Australie de cavalière à Adélaïde.

Pas question de m’arrêter de monter à cheval pendant mon voyage en Australie ! Grâce au site équestre « Yard and Groom », je contacte cette dame qui a plusieurs chevaux près d’Adélaïde. Après quelques discussions téléphoniques, je décroche mon premier emploi en tant que cavalière à Clarendon Park.

Le poste fait rêver. Cavalière pour Gillian Rolton, ancienne membre de l’équipe australienne de concours complet (discipline associant dressage, saut d’obstacle et cross) et médaillée olympique !

Mon boulot consiste à monter les quatre chevaux, les nourrir, les sortir au paddock et nettoyer les boxes. Tout cela accompagné de leçons particulières avec Gillian !
Je loge directement en face des boxes, dans un petit appartement. Depuis ma fenêtre je peux voir les chevaux, mon rêve d’enfant !

C’est très basique, mais tout est fourni. J’ai même une voiture à ma disposition et tous les soirs, je vais dîner avec Gillian et son mari, Greg. Je déguste mes premiers vins australiens. Mon salaire s’élève à $150 par semaine, pas énorme, mais c’est mieux que rien.

Leçons particulières et vue sur mer

Je dois avouer que les débuts ne sont pas faciles. Je manque de vocabulaire et j’ai encore du mal à comprendre l’accent australien. À plusieurs reprises, j’essaye de déchiffrer péniblement ce que je fois faire mais petit à petit, mon expression s’améliore.

Gillian est la directrice d’un grand événement équestre et a un emploi du temps de ministre. Je profite tout de même de leçons particulières très intéressantes. La propriété donne sur la mer. Du haut de mon cheval, j’admire cette vue incroyable. Punky, ma monture, me surprend même de temps en temps lorsqu’il aperçoit avant moi un petit koala perché dans les arbres. Quel dépaysement !

Cavalière en Australie
La vue quotidienne du haut de mon cheval à Clarendon Park.

Durant mon séjour, j’ai la chance de pouvoir découvrir les alentours. Greg et Gillian m’emmènent voir des kangourous (sauvages) au coucher du soleil, un autre jour nous allons nous balader au milieu des superbes vignobles de la Barossa Valley.

Avec seulement un jour de repos par semaine, j’en profite un maximum pour visiter Adélaïde et la plage. Mais très vite, je me rends compte de ma solitude et je m’ennuie. Je réalise que je veux voyager, découvrir cet immense pays. Un mois plus tard je prends le train pour Perth, l’Australie-Occidentale !

Cavalière à Gidegegannup

Changement de décor, me voilà dans un autre état d’Australie. Mon expérience de cavalière ne s’arrête pas à Adélaïde. Après plusieurs mois passés à Perth, mon envie de rester une deuxième année en Australie s’accentue.

Pour cela, je dois terminer mon travail de ferme. Je poste donc une annonce sur le site Gumtree pour tenter de trouver un autre job de cavalière. Bingo ! Je reçois quatre offres d’emploi. Je choisis la proposition de cavalière dans une propriété familiale à Gidgegannup, dans les monts de Perth.

Une jolie journée d’hiver, je suis accueillie par Gillian, Neville et Stewart, leurs trois chiens et vingt-quatre chevaux ! La propriété est immense, superbe. Je loge dans une sorte de container assez bien équipé. Tous les chevaux sont au paddock à part deux qui rentrent le soir. À mon grand bonheur, je n’ai donc pas trop de boxes à nettoyer tous les jours. J’ai le droit à un jour de repos par semaine et cette fois-ci, mon salaire grimpe à $400 par semaine, j’ai même une voiture à disposition !

La vie est belle à la ferme !

Le rythme est plutôt cool à Gidgegannup. Matin et soir, c’est la tournée des prés pour nourrir tous les chevaux. Je charge le 4×4 de foin et des seaux de nourriture puis je conduis dans les champs.

C’est marrant, j’ai l’impression de me transformer en vraie fermière ! Gillian me fournit quelques vêtements chauds puisque nous sommes en mai et que cela correspond à l’hiver là-bas. La rosée dans les prés le matin témoigne des nuits fraîches et le thermomètre descend même jusqu’à 2 degrés.

J’ai environ quatre chevaux à monter quotidiennement. Neville est un joueur de polo et la saison étant achevée, la plupart de ses poneys sont sur la côte est en vacances. Je m’occupe donc de quelques jeunes futurs poneys de polo et également des anciens chevaux de course réformés.

Cavalière en Australie
En plein travail lors de la tournée des prés à Gidgegannup.

Bien souvent, je profite de la matinée pour monter et l’après-midi, je fais du nettoyage, de la lecture, parfois même une sieste. Comme à Adélaïde, je suis un peu seule même si, de temps en temps, je monte à cheval avec Neville.

La forêt étant proche, ils en profitent pour m’y emmener et me faire visiter les environs. Gillian me convie plusieurs fois par semaine à dîner chez eux, ce qui me permet de déguster de bons plats australiens ! Sinon, je fais la cuisine dans mon petit container. J’ai la chance d’avoir un potager juste en face. D’ailleurs chaque matin, je déguste une excellence orange pressée fraîchement cueillie.

Chute et passage à l’hôpital

Je ne suis pas très chanceuse à Gidgegannup et j’écope de plusieurs incidents. Le premier aurait pu mal tourner. J’entreprends de changer de pré un poney de polo, mais je manque de prudence et en quelques secondes, il se retourne vers moi et m’envoie un coup de pied que je reçois en plein ventre.

Heureusement, la fille de Gillian et Neville est à la maison et m’emmène directement à l’hôpital. Après une batterie d’examens, on m’annonce que je dois passer la nuit ici. Je suis déprimée ! Je ressors le lendemain matin en bonne santé malgré des points de suture au coude et un ventre douloureux.

Après quelques jours de repos, me voici de retour à Gidgegannup. Je reprends le travail progressivement et ne remonte à cheval qu’une semaine après mon accident. Quelques semaines plus tard, la malchance frappe à nouveau !

Je chute. Harry, cet immense cheval n’a que cinq ans. Ce matin-là, il est très joyeux et décide de faire un peu de rodéo. Je finis sur les fesses ! Cette fois-ci mon coccyx en prend un coup et me voilà à nouveau à pied pour plusieurs jours.

Finalement, le mois de juin arrive à son terme et mon travail en tant que cavalière aussi. Je suis contente de retrouver la « civilisation » mais je suis aussi très satisfaite de ces deux expériences de cavalière. À refaire sans hésiter !

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3 Commentaires

  1. Pareil, cavaliere depuis toute jeune je suis aussi montee a cheval ici.
    Ma seule experience payee a ete tres mauvaise, dans une ferme de chevauxde polo (sous payee pour le nombre d’heures, pas tres bien nourrie…). Par contre j’ai aussi fait de l’helpx (comme woofing) avec des chevaux et j’ai de tres bons souvenirs.

    Je suis contente de voir que d’autres ont eu plus de chance que moi et sont tombes dans de bonnes fermes 🙂