Ouest de la Tasmanie, terres et richesses sauvages

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La ville de Stanley et la formation volcanique The Hut

Montagnes rocailleuses, cascades luxuriantes, plages de sable blanc, forêt vierge. L’ouest de la Tasmanie est une ode aux contrastes naturels dans lesquels la vie sauvage, animale et végétale s’épanouissent, parfois loin de la présence humaine. Tantôt inaccessible, rarement peuplée, la région permet de sortir des sentiers battus et de découvrir une autre Australie.

Ouest de la Tasmanie : un volcan, le bout du monde et une ville minière

Au nord-ouest de la Tasmanie, la Bass Highway longe la côte jusqu’à Stanley. Une côte préservée, faite de villes, de petites bourgades de bord de mer et de plages pittoresques. Après Burnie, quatrième ville de Tasmanie, et à quatre kilomètres de Wynyard, il y a ce magnifique point de vue au plateau de Table Cape.

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Le sud-ouest de la Tasmanie – Table Cape

Plus loin, Boat Harbour est la station balnéaire du coin. Très courue, la plage est dépaysante avec son sable blanc et ses pâturages en arrière-plan. À Stanley, village typique aux bâtiments de l’époque coloniale, le volcan The Nut (143 m de haut, 13 millions d’années) offre peut-être le plus beau paysage de Tasmanie.

Après une montée de vingt minutes, abrupte mais courte, la vue depuis le sommet délivre des bandes de plages par deux côtés. L’une, immense, possède une forme en arc-de-cercle et un charme qui ferait passer Bondi Beach à Sydney pour La Grande Motte. Au milieu, la campagne, verte contraste avec le bleu azur de l’océan.

Après Stanley, la Bass Highway s’enfonce dans les terres et la région devient plus forestière. Là, il y a cette petite ville, Smithton, et rien d’autre aux environs. Au bout de la route, émerge Marrawah, avec sa station-service, son pub, ses plages d’un côté et ses collines arborées de l’autre. La possibilité de continuer son chemin dans cet ouest de la Tasmanie est encore présente, par une petite route jusqu’à Arthur River, peuplée d’environ 100 âmes. Ici, Gardiner Point est surnommé « Edge of the World » (le « bout du monde ») car ce point l’océan ne rencontre aucune terre avant l’Amérique du Sud et l’Argentine.

D’Arthur River, il est possible de rejoindre Corinna par la Western Explorer, mais le tracé est accidenté, sans habitations et pas vraiment goudronné. Inutile de dire qu’il vaut mieux éviter d’y emmener sa compacte trois portes de location. Corinna, au bord de la rivière Pieman, devient un petit village touristique, point de départ pour des croisières. Après Zeehan, voici Queenstown, une ville aussi moche que typique, avec ses mines, sa rue principale déserte et son ambiance de ville fantôme.

Queenstown, Tasmanie

S’installer au comptoir du pub, commander une Boag’s et juste écouter les conversations des locaux qui regardent l’étranger avec fascination, entre les écrans du Keno et les machines à sous, est une expérience à vivre.

Strahan est presque la seule localité touristique d’une côte ouest indomptée. La ville est un petit port charmant, base pour des activités sur la Gordon. Sa rue principale, le long du port, aligne les bâtiments historiques, entre les bateaux de tourisme et la rivière calme, un air de quiétude se détache.

Mais la ville n’a que peu d’intérêt en soi, sinon celle de délester le touriste de son portefeuille. À 6 km du centre, Ocean Beach offre des couchers de soleil exceptionnels. À 14 km, sur la route de Zeehan, curiosité naturelle, les Henty Dunes s’élèvent à 30 m de hauteur.

Ouest de la Tasmanie : un débat écologique, une forêt vierge et des arbres millénaires

Représentant une bonne partie de la superficie de l’ouest de la Tasmanie, les parcs nationaux du Cradle Mountain-Lake St Clair et du Franklin-Gordon Wild Rivers, inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco, sont immanquables. Le premier, le plus fameux et probablement le plus intéressant de l’île, est le refuge de randonnées spectaculaires dont l’Overland Track.

Cradle Mountain et Dove Lake

Il présente un paysage montagneux, fait de collines rocailleuses, de pics acérés, de lacs et de vallées fleuries. Le deuxième se compose au contraire d’une forêt humide, de cascades et de gorges. La route qui traverse les deux parcs nationaux, entre Queenstown et Derwent Bridge, et qui serpente à travers la forêt, est splendide.

Nelson Falls – Franklin-Gordon Wild Rivers National Park, Australie.

« La région abrite un arbre unique au monde : le pin de Huon, qui possède une durée de vie de près de 3 000 ans. »

Le sud-ouest de la Tasmanie est encore un mystère. Il abrite l’une des dernières zones de forêt vierge humide au monde et les habitants sont quasi-inexistants. La nature y est profondément farouche : lacs glaciaires, rapides et gorges qui dévalent les falaises.

Le Southwest National Park, le plus grand parc de Tasmanie, abrite néanmoins quelques randonnées tels la South Coast Track, qui relie sur 85 km Cockle Creek à Melaleuca. Les seules localités du sud-ouest sont ainsi le Lake Pedder et Strathgordon, accessibles depuis le Mt Field National Park.

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Lake Pedder – Tasmanie

En 1972, un profond débat écologique a divisé la région avec la construction contestée d’un barrage hydro-électrique. Le lac Pedder est devenu le plus grand lac artificiel d’Australie.

La région abrite un arbre unique au monde : le pin de Huon, qui possède une durée de vie de près de 3 000 ans. Ne poussant que dans le sud-ouest de la Tasmanie, il se caractérise par une croissance lente et peut atteindre la taille exceptionnelle de 30 m de haut. Son bois est recherché car d’un jaune doré, son grain et ses huiles naturelles lui permettent d’éviter de pourrir. Malheureusement, sa surface a été fortement réduite à cause des déforestations. Le pin de Huon est devenu aujourd’hui une espèce protégée.

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Le pin de Huon qui peut vivre jusqu’à 3000 ans – Copyright : chris Bell
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