Voyager seul en Australie : avantages et inconvénient d’un périple en solo

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Voyager seul

S’il y a bien une chose qui semble interpeller la plupart des personnes qui m’abordent, en ligne comme dans la vie, c’est de savoir pourquoi on choisi de voyager seul. L’humain, apparemment animal de troupeau, tend souvent à voyager en couple, entre amis, ou même au sein d’un groupe organisé. La perspective de vagabonder sans compagnie inquiète : peur de l’insécurité ou crainte de l’ennui, qu’en est-il vraiment du voyage en solo ?

Des serials killers bien hospitaliers

Le premier point qui effraie dans le fait de voyager seul, a fortiori quand la personne concernée est une jeune femme, est bien entendu celui de la sécurité. Après tout, les infos n’ont jamais de cesse de nous tenir au courant des derniers meurtres, viols et autres actes haineux, et l’idée de s’enfoncer dans les profondeurs inconnues et reculées de l’outback n’a rien de réconfortant pour l’européen habitué à vivre dans un pays autrement plus urbanisé.

Quelques faits divers choisis, comme les tueries perpétrées par Ivan Millat dans la région de Sydney dans les années 90, dont le souvenir est entretenu par des films de bas-étage tel que le fameux Wolfe Creek, sont cités à répétition comme la parfaite illustration de « pourquoi tu ne devrais pas y aller seul ».

Voyager seul en Australie

Pourtant, et quitte à devoir désobéir au « ne parle pas aux étrangers » de notre enfance, force est de constater qu’en réalité, la plupart des gens que l’on rencontre dans l’outback, ce ne sont pas des meurtriers assoiffés de sang.

Dans le bush, loin de tout, la règle d’or est au contraire celle de l’hospitalité et de l’entraide. Vous venez de crever un pneu ? La première voiture qui passe s’arrête immédiatement pour vous demander si ça va et si vous avez besoin d’aide. Vous vous êtes simplement arrêté au milieu de nulle part pour photographier un lézard ?

Souvent, un vieux fermier de passage ralentit quand même pour s’assurer que vous n’avez pas de pépin. Et si votre batterie est à plat le matin au camping, il y aura toujours un couple armé d’un énorme 4×4 pour vous recharger à coup de pinces crocodile.

Voyager seul en Australie

L’ennui est l’autre grand spectre lorsque l’on décide de voyager seul – même s’il n’inquiète sérieusement que ceux qui ne sont pas encore partis ! Nous sommes des créatures sociales et notre besoin de compagnie est réel.

Mais s’il y a une chose que l’on a vite fait d’apprendre en se lançant sur les routes australiennes, c’est que seul, personne n’est obligé de le rester. Outre la possibilité de passer des annonces de « lift » pour emmener d’autres voyageurs avec soi dans son van (ou, à l’inverse, squatter le leur), il ne faut pas sous-estimer le nombre de rencontres faites au quotidien au détour d’un chemin de randonnée ou le soir autour du feu.

Car si en ville la masse anonyme de millions d’habitants raréfie les contacts entre inconnus, ce n’est pas le cas dans le bush, où la tendance est plutôt à se dire bonjour et sympathiser en se racontant des histoires de voyage.

Pour parler chiffres, sur 56 nuits de camping lors de mon roadtrip de Melbourne à Brisbane via l’outback, j’ai passé :

  • 15 nuits entièrement seule, sans personne autour de moi,
  • 22 nuits en compagnie de campeurs rencontrés sur place, à dîner ensemble, à partager un feu de camp et à se raconter des histoires,
  • 19 nuits à dîner seule, mais avec d’autres campeurs pour voisins – campeurs que j’aurais très bien pu choisir d’aller aborder si j’avais eu davantage envie de compagnie !

Voyager seul en Australie

Ces amitiés éphémères qui se lient au bord d’un ruisseau, sous la voie lactée ou à l’ombre d’un arbre sont partie intégrante de la vie nomade.

  • Il y a eu Vince et Phil qui m’ont forcé à accepter une couverture supplémentaire car ils craignaient que je n’ai trop froid durant la nuit ;
  • John, Jan, Al et Liz avec qui j’ai campé plusieurs jours en un échange de bons procédés culinaires (ils partageaient leur apéro le soir, et je faisais le café au ptit déj’ !) ;
  • David qui a resserré ma courroie de ventilation un matin parce qu’il l’avait entendu siffler ;
  • Paul avec qui j’ai exploré les tors de granite de Dead Horse Gully ;
  • Chris qui m’a tenu compagnie au bar de Cameron Corner ;
  • Michael et Stephanie qui ont partagé leurs écrevisses fraîchement attrapées dans la rivière au bord de laquelle on campait ;
  • Robyn et son père qui m’ont donné un fil, un plomb et un hameçon pour que je puisse pêcher ; des discussions durant des heures avec Darren au coin du feu dans les environs de Carnavron Gorge ;
  • Marieka qui m’a invitée à apporter mon verre pour se faire une bouteille de rouge avec elle et ses amis au sommet des Bunya Mountains

La liste est longue, de tous ces visages amicaux et ces petites gentillesses que je n’oublierai jamais : de voyage solitaire à voyage solidaire, il n’y a qu’une lettre, et un petit pas.

Voyager seul : c’est tout pour ta pomme

Malgré tout, et il ne faut pas se leurrer, voyager seul n’est peut-être pas pour tout le monde. Il est certain que pour le faire avec succès, il faut être animé d’un certain esprit d’indépendance et d’une grosse dose de bon sens

Surtout, il faut être capable d’apprécier sa propre compagnie : savoir se sentir serein, se contenter d’écouter le vent et les cris des oiseaux plutôt que d’être toujours engagé dans une conversation, être capable de s’occuper en écrivant un journal ou en jouant de la guitare et bien évidemment disposer d’une motivation suffisante à avoir perpétuellement envie de partir à la découverte de ceci et cela, sans avoir besoin d’être entraîné par quelqu’un d’autre.

Voyager seul en Australie

Il est également extrêmement important de réaliser que voyager seul pose en effet des problèmes de sécurité – pas tant du fait du « fantasme » du serial-killer, qu’à cause d’accidents bien plus ordinaires.

Partir en randonnée sans personne, notamment, peut facilement tourner au cauchemar si l’on tombe et qu’on se casse une jambe. Sur les sentiers les plus populaires, un autre marcheur finira par passer. Mais dans les régions les plus perdues, l’attente peut être très longue !

Les téléphones portables étant plus ou moins toujours hors zone de couverture réseau dans le bush australien, il est impossible de compter sur ces moyens de communication modernes en cas d’urgence, à moins d’investir dans un EPIRB (petit transmetteur radio et GPS qui envoie un signal de détresse alertant les secours… mais qui coûte environ $600 !).

En dehors de ces drames potentiels, être seul peut parfois être difficile parce que quoiqu’il arrive… c’est tout pour ta pomme. Quand la voiture tombe en panne ou que le dîner brûle, le voyageur solo est à chaque fois le seul et unique responsable de la situation et celui qui doit la redresser coûte que coûte.

Voyager seul en Australie

En solo, impossible de compter sur les idées brillantes d’un compagnon de voyage, ou tout simplement de bénéficier de l’humour ou du réconfort apporté par un ami quand quelque chose tourne mal. Il faut savoir être calme, analyser la situation, et s’en occuper sans l’empirer d’un énervement futile ou autres sentiments négatifs.

Relèverez-vous le défi ? 🙂

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30 Commentaires

  1. Merci, merci pour ce billet !

    Autant j’adore tes billets sur tel parc ou tel coin à découvrir, autant j’ai beaucoup aimé celui-là parce que je vais pouvoir le faire tourner à l’entourage sceptique et inquiet qui se demande encore pourquoi on peut aimer voyager seule sans forcément avoir peur ou s’ennuyer !

  2. Waaaaaw merci pour ce post, moi aussi je le ferai tourner dans mon entourage ça en rassurera plus d’un!
    Surtout que c’est fou à quel point je me reconnais dans tes descriptions du voyageur solitaire!
    Au passage, c’est comme toujours trés bien écrit 😉

  3. Oula oula oula mais tu pouvais pas me donner plus envie de partir autrement qu’en écrivant tout ça!!
    J’ai trop hate d’y être. Surtout, partir seule ça a un avantage, tu n’as pas à être redevable à qui que ce soit ni avoir peur que ça tourne mal avec le compagnon et ça c’est génial.

  4. Bravo, tu as trés bien exprimé ce que l’on pouvait ressentir, nous autre, voyageuses solitaires… Partir seule, ne veut pas forcément dire être toujours seule… Mais qu’est-ce que c’est agréable quand on se retrouve au milieu de « nulle part » sans un chat à la ronde 🙂

  5. excellent article, mais pour vraiment profiter du voyage, un conseil: réviser bien votre anglais et là je peut vous assurer que vous ne manquerez pas d’interlocuteurs car les australiens viennent volontiers à la rencontre des autres et loin de se décourager en voyant que vous êtes étranger, vous serez le centre de toute leur attention. Dans les campings, les rencontres sont facilités par les « kitchens camp » sorte de cuisines très bien aménagées et d’une salle de repas mis à la disposition des campeurs où, par exemple, expliquer à un australien,comment dans son pays on améliore le goût d’une omelette, facilite grandement les contacts.

  6. mais grave! j’ai été pendant 1 mois en australie avec des copines puis elles sont rentrées en france et moi je suis restée seule pendant 3 semaines et franchement ce fut le best de mon voyage!!!tu fais ce que tu veux quand t’en a envie, tu voies ce que tu veux…bref je veux repartir mais seule ça c’est sur!tu rencontres grave de monde…j’ai quand meme bcp galéré à parler car je parlai pas trés bien l’anglais mais y’a pleins de personne qui font l’effort de comprendre…Bref j’ai adoré et la je fais que d’y repenser , c’était enorme!!!!

  7. Tout d’abord, je tenais à te féliciter pour ton travail que je connais depuis peu (en fait depuis que je sais partir en Oz l’année prochaine) mais que je ne me lasse pas de lire et d’admirer. En deux mois je crois que j’ai presque tout dévoré et mon voyage initial de quelques semaines s’est transformé en road trip de 6 mois… (et encore, si je pouvais plus!!!)
    En vue de ce voyage donc, j’aimerai beaucoup te poser quelques questions pratiques, en espérant qu’elle ne t’ont pas été déjà trop posées, car j’imagine que tu as tout un flot de commentaires sur lesquels répondre 😉
    Alors pour commencer, ce qui me pose le plus gros problème: les araignées. Vais-je en rencontrer souvent? Risquent-elles de me gâcher mon séjour?
    Merci par avance,
    Audrey.

  8. Tout dépend du degré de ton arachnophobie ! Pour information, moi non plus, je n’aime pas les araignées… Vas-tu en rencontrer souvent ? Oui et non ! On tombe forcément tôt ou tard sur des araignées en Australie, que ce soit en randonnée ou à la maison (si tu as un jardin). Généralement, dehors, c’est facile de les ignorer – elles font leur vie, toi la tienne, il suffit de les éviter. Il arrive que certains sentiers soient particulièrement envahis par les araignées… mais c’est très rare ! L’année dernière, ça ne m’est arrivé que 2 fois de faire des randos qui sont devenues des calvaires à cause des araignées. Et crois moi, des randos, j’en fais très, très souvent ! Personnellement, j’ai continué mon chemin (sur les nerfs…), mais si tu es vraiment arachnophobe, rien ne t’empêcherait de faire demi-tour. J’avais parlé d’une de ces deux randos dans l’article suivant : Ku-ring-gai Chase National Park.

    Conclusion : non, les araignées ne gâcheront pas ton séjour, évite de trop t’inquiéter à leur sujet !

  9. Ca me rassure un peu, même si dans ton article la photo de l’araignée (bien qu’inoffensive, j’ai pigé), me fait frémir d’horreur 🙁
    Je me permets d’autres questions…
    Je pratique le kite-surf, en as-tu vu beaucoup en Oz? On m’a parlé de Perth comme spot sympa mais je ne sais pas trop si ce sport est très démocratisé là bas… (à l’instar du surf tout court!)
    Enfin, nous comptons partir environ 6 mois, acheter un véhicule et faire « la grande boucle » avec un détour par Alice spring. Cela te semble raisonnable? Avec un budget de 7000 chacun?
    Merci encore!
    Audrey.

  10. Oui, le kite surf est pratiqué en Oz – pas seulement à Perth, j’ai déjà vu des kite surfers à Adelaide ainsi que sur la côte est. Le sport n’est peut-être pas aussi célèbre et répandu que le surf, mais tu ne devrais avoir aucun mal à le pratiquer si tu le souhaites. Tu peux poser tes questions à ce sujet sur le forum, je sais qu’au moins un des membres (enicao) est un accroc au kite 😉

    Pour ce qui est de votre itinéraire, ça dépend de votre façon de voyager. Personnellement, je trouve que 6 mois c’est trop court pour faire « la grande boucle ». Mais, tout dépend de la manière de voyager de chacun. Pour ma part, je préfère pouvoir prendre mon temps, faire des rencontres, profiter à fond de toutes les régions traversées. D’autres préfèrent aller plus vite pour avoir un aperçu général de l’ensemble. Ce qu’il vous faut surtout garder à l’esprit, c’est qu’avoir une idée d’itinéraire en tête avant de partir, c’est bien ; la modifier sur place au gré du voyage et des envies c’est mieux ! Ne vous mettez pas de « pression » de faire absolument tel ou tel itinéraire, profitez de la vie une fois sur place. Sur le blog, je t’en réfère aux articles Australie : itinéaires choisis et Les saisons pour t’inspirer, et pour le budget Le coût du voyage et de la vie en Australie 😉

  11. Excellent article, instructifs et très agréable à lire. Je découvre petit à petit ce blog et prend de plus en plus de plaisir à lire tes billets !

    Pour ma part, je serai en Australie à partir de décembre 2012, pour une durée d’un an. Je vais voyager seul et je me pose quelques questions concernant l’achat, ou non, d’une voiture.

    Mon budget est très serré et il est clair que je vais en Australie principalement pour faire des ptits boulots et gagner un peu d’argent, le tout en essayant de faire le maximum de rencontres et d’améliorer mon anglais qui en a bien besoin.

    Je n’y vais pas spécialement pour visiter ou faire du tourisme. Et le cout d’une voiture serait un vrai gros investissement pour moi.

    Est-ce que l’achat d’une voiture est intéressant quand on est tout seul ? Entre l’achat lui-même, l’assurance et surtout l’essence sur des distances de plusieurs milliers de km, ca reviens cher, très cher, non ?

    Est-ce qu’il n’est pas plus intéressant, quand on est tout seul, de se déplacer uniquement en covoiturage et en stop ?

    D’un autre côté, est-ce que cela peut être un problème pour trouver du travail quand on a pas de voiture, surtout pour le fruitpicking qui est loin des villes, par exemple ?

    Merci d’avance, désolé pour la longueur du pavé mais tout cela m’intéresse énormément.

  12. Il est évident que le stop et/ou le co-voiturage sont imbattables d’un point de vue financier. L’achat, l’utilisation et l’entretien d’une voiture demandent forcément un investissement important, surtout lorsqu’on est seul à règler la facture. Si ton budget est restreint et que tu es flexible sur tes destinations et ton timing, opte sans hésiter pour le stop/covoiturage. L’achat est à réserver à ceux qui ont un budget un peu plus large, et surtout des projets précis qui nécessitent d’être autonome.

    Il est en effet vivement conseillé d’avoir une voiture pour le fruitpicking. Tu peux soit trouver des covoiturages adaptés avec des voyageurs qui veulent eux aussi trouver du travail pendant un moment, ou opter pour l’achat d’une petite voiture à bas prix que tu pourras toujours revendre à la fin de ta période de travail si tu le souhaites.

  13. Tout d’abord Bonjour et Bravo pour ce magnifique Blog!

    Enfin un blog qui répond « aux vraies questions »

    Cependant, j’aimerai te poser une question assez spéciale, qui risque de faire sourire certaines personnes qui repenseront surement à la série « le rebelle » ( 🙂 ) mais je me lance!

    je suis motard avec une certaine expérience dans le domaine et j’aimerai savoir ce qu’il en est en Australie? je ne vois jamais de question ou d’info sur le sujet… l’australie est pourtant terre de champion en ce domaine!

    Est il raisonnablement possible d’en faire (assurance…)et as tu deja rencontré des motards solitaires? sur les grandes routes j’imagine que oui mais dans l’outback?
    Existe t’il des clubs? (pour parfaire mon Anglais, but du voyage)

    Merci infiniment!

  14. La moto est bien moins présente en Australie qu’en France, mais il existe néanmoins des clubs. J’ai moi-même déjà rencontré des motards (membres d’un club moto BMW) jusque dans les profondeurs de l’outback. La plupart semblent voyager en petits groupes, question de sécurité – si jamais tu fais une mauvaise chute et que tu te retrouves coincé sous ta moto sur une route isolée, tu pourrais attendre un certain temps avant qu’une voiture ne passe pour te libérer. Ca peut être très dangereux. Il faut également faire très attention à l’autonomie de ta bécane pour t’assurer d’être capable d’atteindre la prochaine station essence – ces dernières peuvent être éloignées de centaines de km dans les régions reculées.

    A noter que l’un des membres les plus actifs du forum, Brice, est en train de préparer son propre roadtrip moto en Australie, prévu pour l’année prochaine. Peut-être cela t’intéressera-t-il d’échanger avec lui 😉 Son sujet : https://www.australia-australie.com/forum/ftopic_australie_71619.php

  15. Merci pour ce texte.
    Je comptais partir seul en décembre et faire mon propre chemin, mais plus mes recherches avancaient, plus je commencais a m’inquieter, et tu m’a redonné courage =)
    Juste deux petites questions, j’ai lu que les tentes et le stop étaient mal vus suivant les endroits, est-ce vrai?????
    Et j’ai une légère ( :secret: )peur des serpents… J’imagine que c’est plus ou moins le meme cas que pour les araignées, mais bon… j’aimerais avoir une ptite affirmation =)
    Merci

  16. Que du vrai et encore vrai !! J’étais sensé partir avec un pot qui s’ai désister a la dernière minutes, et je peut vous dire qu’il s’en mord bien les doigts mtn !! que du bons a partir seul pour ma part, certe tout est pour ta pomme comme tu le dis si bien mais dans l’autre sens tout ce qu’on te donne c’est a toi aussi et pas a tes pots avec qui tu parts, je parle ici d’expériences, d’histoires au coin du feu, de bonheur, des soirées chez l’habitant, des découvertes aux alentours, et surtout l’occasion d’approfondir son anglais 🙂 bien mieux d’y aller seul, car pas le choix !!

    J’en suis a mon 4em mois de voyage je viens de passer 1 mois de couchsurfing dans l’Ouest de l’Australie chez l’habitant juste génial et mtn je descend petit a petit pour 2 mois encore ensuite NZ et ASIA m’attendent 🙂

    Bon trip a tous! et en fait, bonne année a tous :p