Ayers Rock - Uluru - Uluru National Park
Ayers Rock - Uluru - Uluru National Park

L’ascension du monolithe rouge perdu dans l’immensité du bush australien était pour de nombreux touristes naturelle, faisant partie de l’exploration de ce symbole australien. Sous les fortes de chaleur de l’Outback, la montée est difficile, éprouvante, plusieurs touristes sont morts pendant l’escalade ou au sommet.
Environ 250 000 personnes viennent admirer ce symbole de l’Australie chaque année.

On dénombre 36 personnes mortes en tentant de monter sur ce monolithe depuis 1950.

Si la plupart des personnes qui montent au sommet se contentent d’admirer la vue époustouflante sur l’immensité de l’Outback, certaines souhaitent marquer de leur empreinte sur les réseaux sociaux leur exploits.

Comme ce soit disant danseur français qui a improvisé une danse,nu, au sommet pour d’après lui, rendre hommage à la culture aborigène. Une star du golf s’est vantée sur une radio d’avoir joué un coup mémorable depuis le somment du monolithe et d’avoir envoyé la balle à plus de 4 kms de distance.

uluru
l’ascension d’Uluru

D’autres grimpeurs ne respectent pas le sentier balisé à suivre jusqu’au sommet et explorent les failles et crevasses du rocher, certains y restent bloqués et obligent à déclencher des opérations de secours depuis Alice Spring à 400 kms.

Un autre touriste taïwanais souhaitant faire une photo inoubliable et imprenable des Olgas, une autre formation rocheuse à 32 kms d’Uluru, choisit un autre chemin pour parvenir au sommet. Son équipement se résumait à un tee shirt et un short. Il chuta de 20 mètres pendant son ascension, les secours le retrouvèrent en hypothermie et avec plusieurs fractures. L’opération dura toute la nuit, 200 mètres de cordes de rappel furent nécessaires et 10 heures d’efforts pour le transporter jusqu’à l’hélicoptère.

Les Olgas - Uluru National Park
Les Olgas – Uluru National Park

Malgré tout au fil des ans de moins en moins de touristes font l’ascension. Les aborigènes indiquent depuis de nombreuses années leur souhait de ne pas gravir Uluru, ce qui est pour eux un lieu sacré.

Suivre le chemin balisé jusqu’au sommet est sacrilège et la négation des valeurs culturelles des aborigènes Anangu.
Un panneau bien visible installé au pied du chemin à emprunter exprime cette demande. Même si 80 % du temps les conditions météo ne permettent pas de gravir Uluru en toute sécurité, aujourd’hui encore 17 % des touristes se lancent dans ce petit challenge contre l’avis du peuple Anangu. Cette montée est même au programme de Tour-Operator.

Aborigènes devant le site sacré Uluru
Aborigènes devant le site sacré d’Uluru

Depuis 34 ans le site a été rétrocédé à la communauté Anangu. Le conseil des Anangu a pris la décision définitive d’interdire de monter sur leur rocher sacré à partir du 26 octobre 2019, le même jour que la rétrocession des terres ancestrales et du rocher sacré à cette communauté. Passé cette date il vous en coûtera 40 000 euros d’amende et 2 ans de prison pour l’escalader

Le président du conseil aborigène Sammy Wilson, un des propriétaires des terres et qui est aussi un petit entrepreneur déclare

“Il y a des personnes dans l’industrie du tourisme ou au gouvernement qui nous demandait de laisser les touristes monter, mais la loi qui s’applique ici c’est la notre !”

“c’est un lieu très important pour nous, ce n’est pas un terrain de jeu ou un parc à thème comme Disneyland, nous souhaitons que vous veniez nous voir pour nous écouter et nous comprendre.”

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