17.6 C
Sydney
20 avril 2024

Australia says Sorry: journee historique en Australie

Le 1er site francophone sur l’Australie, le pays-continent Forums Général Australie – le pays-continent Australia says Sorry: journee historique en Australie

  • Ce sujet contient 9 réponses, 9 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par makara, le il y a 15 années.
10 sujets de 1 à 10 (sur un total de 10)
  • Auteur
    Messages
  • #52566

    Pour ceux qui n’ont pas assiste ce matin au discours de Kevin Rudd, et sa demande de pardon a la generation volee, au nom du peuple australien:

    http://www.smh.com.au/multimedia/2008/national/australia-says-sorry/main.html

    C’etait tres emouvant, plein d’humilite…et une journee historique pour l’Australie.

    La demande de pardon etait retransmise un peu partout dans le pays sur ecrans geants, et tout le monde au boulot s’est arrete de travailler pour regarder. L’emotion etait palpable parmi tout mes collegues australiens, c’est vraiment un grand pas en avant qui vient de se faire dans l’histoire tumultueuse de ce pays.

    #239921
    drup_2015
    Membre

    Merci pour le lien!

    #239922
    Marsu_BZH
    Membre

    J’ai maté les infos francaise sur le net et il en ont parlé, c’est dire si c’est important pour que les médias francais parlent de l’Australie!

    #239923
    oZchool
    Membre

    Moi je dit bravo !

    #239924
    Arrache-rotule
    Participant

    Oui, et je viens d’aller voir sur le site du monde.fr, il est 9h55 en France et l’article fait la une!

    Quote:
    L’Australie demande « pardon » pour les souffrances infligées aux Aborigènes
    LE MONDE | 13.02.08 | 08h18 • Mis à jour le 13.02.08 | 08h41Sydney, correspondance

    Redfern, quartier pauvre du sud de Sydney, est un bastion aborigène célèbre. Lieu phare de l’activisme autochtone dans les années 1970, la mixité raciale entre Blancs et Noirs y est – pour une fois à Sydney – apparente. Chaque vendredi, l’association indigène Babana se réunit dans une église du quartier. Dans ces locaux simples qu’on veut bien lui prêter, Mark Spinks, le fondateur de l’association, écoute les hommes de sa communauté, touchés, plus que d’autres, par le chômage ou l’alcoolisme. Parfois, Babana affrète un bus pour emmener ses membres à des enterrements loin de la ville. Mercredi 13 février, le bus est parti pour Canberra, où le premier ministre, Kevin Rudd, a ouvert la session parlementaire en présentant les excuses officielles de l’Australie aux Aborigènes et particulièrement à la « génération volée », ces enfants arrachés à leurs parents et confiés à des institutions ou des familles blanches.

    « Nous présentons nos excuses pour les lois et les politiques des parlements et gouvernements successifs qui ont infligé une peine, une douleur et une perte profondes à nos compatriotes australiens, a déclaré M. Rudd. Aux mères et pères, aux frères et sœurs, pour avoir séparé des familles et des communautés, nous demandons pardon. Et pour l’atteinte à la dignité et l’humiliation infligées à un peuple fier de lui-même et de sa culture, nous demandons pardon. »

    La politique d’assimilation forcée, menée du début du XXe siècle jusqu’à la fin des années 1960, a concerné plusieurs dizaines de milliers d’enfants autochtones, en particulier ceux d’entre eux qui étaient métissés. Mais ce n’est qu’en 1997, avec la publication du rapport « Bringing Them Home », que l’Australie a découvert l’ampleur du phénomène.

    Depuis, les demandes d’excuses officielles étaient un point de désaccord majeur entre le gouvernement conservateur de John Howard, le précédent premier ministre, et la communauté autochtone. Il aura fallu attendre l’arrivée au pouvoir des travaillistes – en novembre 2007 – pour que les Aborigènes obtiennent enfin cette reconnaissance officielle.

    C’est un pas symbolique vers la « réconciliation », un terme utilisé en Australie pour évoquer l’apaisement des relations entre les Aborigènes et la population blanche. Les enfants volés ont vu leur vie dévastée. Souvent maltraités dans des institutions qui leur interdisaient de parler leur langue, ils pouvaient parfois être utilisés comme main-d’œuvre gratuite.

    ESPÉRANCE DE VIE INFÉRIEURE

    « Ma grand-mère a été prise de force à ses parents, placée dans une ferme, où elle devait laver les couches sales des enfants des propriétaires », raconte Mark Spinks. « La douleur se transmet aux générations suivantes, c’est l’une des raisons pour lesquelles notre situation est si mauvaise », soutient le quadragénaire.

    Avec une espérance de vie inférieure de dix-sept ans à la moyenne nationale et un taux d’incarcération treize fois supérieur à celui des non-indigènes, la communauté aborigène (quelque 450 000 personnes) est la plus défavorisée du pays.

    Evelyn Walley fait, elle, figure de réussite. A 42 ans, elle a commencé à développer une agence de mannequins aborigènes. En bas âge, Mme Walley fut pourtant retirée à ses parents et confiée à une famille blanche. « Je croyais que j’étais blanche, je ne savais pas que j’étais aborigène, ni où étaient mes parents », raconte-t-elle.

    Mme Walley reconnaît avoir eu la chance d’être élevée par une famille adoptive attentionnée. « J’ai grandi avec des chances que je n’aurais pas eues auprès de ma famille, mais j’ai perdu ma culture. »

    A 18 ans, elle a eu le droit de revoir les siens. « Ce fut très difficile, j’ai retrouvé mes traditions comme je pouvais, à partir de rien. » Pour elle aussi, « ces excuses sont importantes, même si cela aurait dû arriver plus tôt ».

    Les termes officiels ont été préparés avec soin. Tout ne sera pas réglé pour autant. « Il faudrait réparer également en permettant, par exemple, aux autochtones de retrouver leur terre, leur langue », proclame Gary Highland, de l’Antar, une organisation de défense des autochtones.

    En outre, la question des réparations financières est épineuse. Il y a quelques mois, la justice a reconnu à un « enfant volé » le droit d’être indemnisé par l’Etat d’Australie-Méridionale. Récemment, l’Etat de Tasmanie a créé un fonds de 4 millions de dollars pour une centaine de membres de la génération volée. A l’échelle fédérale cependant, rien de tel n’est prévu, a d’ores et déjà prévenu le premier ministre, Kevin Rudd.

    Marie-Morgane Le Moël

    #239925
    skippy68
    Membre

    Effectivement, la presse française en a parlé aujourd’hui, m^me si tout n’est pas réglé , c’est un beau pas en avant et démarche très digne du Prime Minister, a 100 lieux des déballages médiatiques et petits imbriglios politico-politique sauce Sarko made in France!

    respect ! 😀

    #239926
    Carolle
    Participant

    C’est vraiment une grand pas en avant ! J’ai écouté son disours, l’ai vu à la télé se mettre à genoux et demander pardon aux aborigènes, c’était très émouvant… :amis

    #239927
    Arrache-rotule
    Participant

    Je ne sais pas vous, mais moi malgré le fait que je ne sois ni australien aborigene, ni australien blanc, je me sens plus a l’aise dans ce pays… Comme une atmosphere pesante qui s’est un peu dissipée, malgré tout le chemin qui reste a faire…

    #239928
    TNZ
    Membre

    Je suis actuellement a Hangzhou en Chine et il y a 2 jours j’étais dans un backpacker avec 3 Aussies, ils en ont parlés et ils ne faisaient pas les fières de leur passé ; mais ils étaient content qu’enfin les politiques s’excusent.

    #239929
    makara
    Membre

    Et qu’en pensent les Aussies surtout les vieux générations ????

10 sujets de 1 à 10 (sur un total de 10)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.

Nos articles