Impôts Backpackers

C’est l’une des questions posées à 335 backpackers en working holiday visa dans les villes de Cairns, port Douglas et Melbourne entre mai et juin cette année. L’enquête menée par le Centre national d’études australiennes de l’université Monash montre que si la réforme fiscale prévue entrait en vigueur :

– 60 % des backpackers interrogés ne seraient pas venus du tout en Australie
– 57 % voyageraient moins dans le pays
– 69 % dépenseraient moins d’argent dans des circuits organisés
– 62 % envisageraient d’aller plutôt en Nouvelle-Zélande

« C’est déjà suffisamment cher de venir ici. Mais si en plus vous ne pouvez pas gagner votre vie et payer votre logement en Australie avec l’argent gagné sur place, il va devenir très difficile pour les jeunes qui n’ont pas une grosse somme d’argent de côté de venir ici. » Kajsa Holborn, suédoise, jeune diplômée en médecine et ramasseuse de fraises en WHV.

Les backpackers sont en général rémunérés au salaire minimum, soit 21-22$ de l’heure, ce qui reviendrait à 14$ après déduction des impôts (et ce dès le premier dollar gagné et non de manière progressive au-delà de 18 000$ comme c’est le cas actuellement). C’est particulièrement peu pour ensuite payer le logement, le transport et la nourriture, d’après Julian Ledger, président du réseau d’auberges de jeunesse YHA Australia qui a aidé à réaliser cette enquête.

Le 2 septembre est la date limite pour déposer un amendement concernant cette taxe. Cet examen tardif crée une grande incertitude auprès des backpackers comme des exploitants, qui doivent pourvoir anticiper la main d’œuvre disponible. Avec la crainte de voir leur production chuter de manière drastique si l’Australie n’attire plus les jeunes en Working Holiday Visa.

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