Travail en Tasmanie

En Tasmanie, un employeur de Queenstown est accusé d’avoir sous-payé une voyageuse italienne, en échange d’une prolongation du visa vacances travail. « Ils ne parlent souvent pas la langue, ils ne connaissent pas leurs droits, ils sont donc exploitables, et vraiment, le système entier nécessite une refonte. » Ged Kearney, présidente du Conseil australien des syndicats, à la radio australienne ABC.

1,35 dollar de l’heure. Soit 270 dollars pour quatre semaines de travail. C’est le salaire qu’aurait versé le patron d’un café et d’un magasin à une voyageuse italienne, à Queenstown, en Tasmanie.

La jeune fille de 20 ans, qui a porté plainte, aurait été convaincue par la proposition alléchante de l’employeur de signer le fameux sésame pour obtenir un second visa vacances travail. En effet, il est possible pour un backpacker de prolonger d’un an son Working Holiday Visa en Australie, s’il travaille au moins 88 jours dans certaines régions et industries spécifiques.

Selon le Fair Work Ombudsman, qui encadre les conditions de travail en Australie, l’employeur de Queenstown ne se serait pas contenté d’arnaquer un seule backpacker. Il aurait sous-payé plusieurs jeunes voyageurs pour un montant estimé à 43 000 dollars. Le Fair Work Ombudsman rappelle pourtant que des minimums légaux existent sur les salaires en Australie, et que dans le cas présent, les backpackers auraient dû toucher plus de 22 dollars par heure en semaine, et plus de 32 dollars par heure le week-end. L’employeur risque une amende sévère pouvant s’élever jusqu’à 10 200 dollars par contravention.

Ged Kearney, présidente du Conseil australien des syndicats, rappelle à la radio ABC qu’« avec l’austérité en Europe, le visa vacances travail (…) signifie la survie pour beaucoup de jeunes, en particulier les Européens ». Elle ajoute : « Ils ne parlent souvent pas la langue, ils ne connaissent pas leurs droits, ils sont donc exploitables, et vraiment, le système entier nécessite une refonte. »

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