Devenir maman en Australie : Une aventure

1
5369
maman à Sydney

Selon un article publié dans le magazine The Economist, l’Australie est en 2012, le deuxième pays (après la Suisse) d’un classement déterminant la naissance la plus douce et prometteuse de la planète. L’étude fait référence à des études de satisfaction, le PIB, la délinquance, les administrations, la confiance, ainsi des prévisions économiques pour les années à venir. Alors selon vous, faire un enfant au bout du monde en Australie : rêve ou cauchemar ? Suivez mon expérience à Sydney. Rédactrice et maman, Audrey Barucchi

Un heureux événement et une aventure qui commence !

D’abord c’était l’absence de gynécologues qui surprend (en Australie, on va voir le ‘GP’ (general pratitionner = médecin généraliste) pour à peu près tout : c’est lui qui prescrit la pilule et c’est même lui qui nous fait nos examens et frottis annuels…

maman à Sydney
Adam, né en Australie ..australien ou pas….?

Puis alors que notre ventre s’arrondit doucement, il y a la longue série de questions confuses que nous pose l’obstétricien : Do you want to go public ? Private ? Do you have a birth plan?…

Enfin vient le tour des grandes décisions : quels vaccins, quel mode de garde, quelle formula (lait de croissance), quelles marques de chaussures…

Les mois ont passé, mon ventre s’est arrondit, bébé est arrivé… et ma vie de « Maman à Sydney » a commencé…

Bref vous l’aurez compris, « fonder une famille » au bout du monde, à dix-sept mille kilomètres de ses proches, de ses valeurs, de ce que nous connaissons c’est une expérience passionnante, mais aussi une grande aventure parsemée de défis et d’embûches…

maman à Sydney

À Sydney, mon fils Adam, quinze mois adore le Lane Cove National Park où nous vivons. Il ramasse des bouts de bois pour me montrer les cacatoès dans les arbres, les perroquets et les perruches qui se cachent dans les eucalyptus. Il peut passer des heures à ramasser des coquillages et des cailloux sur les jolies plages du nord.

Avoir un enfant, ça n’a pas de prix …. ou presque !

Depuis les frais d’obstétricien et d’accouchement, le prix de la crèche, les cours de piscine, les frais de scolarité, tous les parents australiens savent bien à quoi correspond la réalité : les enfants coûtent cher ! Sans la PR (Permanent Residence) australienne et donc l’accès au Medicare, il faut près de 15 000 dollars pour faire un enfant à Sydney !

Les frais de crèches (Daycare) sont également excessivement élevés (entre 65 et 130 dollars par jour et par enfant). Pas étonnant qu’un grand nombre de mamans australiennes s’arrêtent de travailler… Là aussi, sans PR, pas de ‘Centrelink’ (l’équivalent de La CAF – Caisse d’Allocations Familiales)…

maman à Sydney
Adam au Lane Cove National Park

Quelle nationalité pour bébé ?

Eh non, bébé ne devient pas « automatiquement » australien dès lors qu’il nait à Randwick ou Wahroonga…

Tout dépend encore de votre visa :
– Sous un Visa Temporaire (WHV, 457 etc.), bébé prendra la nationalité des parents.
– Sous un Visa Permanent (PR), votre bébé sera un petit OZ

Il faudra vous rendre à l’ambassade de France ou au consulat afin de déclarer bébé et obtenir sa nationalité française. La présence des deux parents et de bébé est obligatoire.

Les différences fondamentales entre la France et l’Australie

Alors bien sûr il y a le vocabulaire (déjà en français, pour les jeunes mamans que nous sommes les mots ‘tire lait’, ‘youpala’ ou ‘coliques’ peuvent parfois être du charabia, alors en anglais !). Rajoutez à cela quelques nuits blanches et vous imaginerez facilement le comique de nos quotidiens…

maman à Sydney

En Australie tout est diffèrent, il faut comprendre comment fonctionne le système de sécurité sociale en Australie (Medicare), trouver une garderie (Daycare), ou même savoir à partir de quand on peut donner une première bouchée de Vegemite à nos petits.

Le jour où j’ai décidé de guider bébé vers le sommeil et la patience…

Les sages-femmes australiennes avaient été claires : ne jamais laisse pleurer bébé
allaiter à la demande… Ce sont pourtant des méthodes bien plus gauloises que j’ai décidé d’adopter…

Oui, j’ai laissé bébé pleurer pour qu’au bout de quelques jours, il fasse ses nuits et qu’aujourd’hui encore, s’il se réveille la nuit, il cherche sa tétine, joue un peu et sache se rendormir tout seul. Non je n’ai jamais bercé ou allaité mon bébé pour qu’il s’endorme… Une routine stricte, une petite histoire et je quitte la chambre, il s’endort seul chaque soir, sans histoires…

La même méthode s’applique pour :
– La sieste : s’il ne veut pas dormir, il peut jouer, chanter… mais il se repose et patiente.
– Les repas : il mange lorsque c’est l’heure de manger et s’il n’a pas faim, eh bien il patiente jusqu’au repas suivant.

Le jour où j’ai décidé de ne pas suivre les conseils diététiques australiens…

Ah les français et leur amour de la table !…

Tout comme pour nous, j’ai choisi un régime et des habitudes alimentaires « very French » pour mon fils. Après 4 mois d’allaitement exclusif, j’ai décidé d’introduire les solides, là où mes amies australiennes ont souvent attendu 7-9 mois… J’ai également mis de côté les conseils australiens et remplacé doucement les biberons de lait par de vrais repas (à partir de 7-8 mois). Enfin, j’ai suivi les conseils de diététiciens français quant à l’introduction des aliments allergènes (comme la fraise ou la cacahuète).

maman à Sydney

Adam mange de tout lorsque je cuisine ou que nous mangeons, je lui fais toujours essayer un petit morceau… Histoire de développer son goût et sa curiosité gustative… Et c’est à mon grand étonnement que j’ai découvert qu’il aime le vinaigre, l’ail cru ou les curry indiens légèrement pimentés ! Tout comme nous, Adam mange trois repas et un goûter par jour à heure fixe, il n’y grignotage entre les repas, ni jouet à table… Et oui, il préfère le Nutella à la Vegemite.

Le jour où j’ai recommencé à travailler…

Mon fils avait à peine trois mois lorsque j’ai décidé de remettre un tailleur, de maquiller mes cernes de jeune maman et de retrouver mon bureau (deux jours par semaine pour commencer).

Toutes les mamans le savent, laisser son bébé à la crèche la première fois fait partie de ces moments particulièrement intenses en émotions… Mais étonnamment, c’est pour moi l’arrivée à mon entreprise qui fut le plus difficile, le regard de cette réceptionniste australienne qui trouvait juste impensable « d’abandonner » son enfant au profit d’une carrière…

maman à Sydney

En Australie, les enfants ne vont pas au « Daycare » avant tard, parfois pas avant l’école ou Kindergarten (qui commence ici à l’âge 5 ans !). J’ai choisir la méthode française et lorsque j’observe Adam autour de ses copains australiens, je n’ai aucun regret… Plein d’énergie, il est très indépendant et extrêmement sociable, il apprend des milliers de choses à la crèche et si c’était à recommencer ? Je referais exactement pareil…

Maman à Sydney, partager mon expérience sur le net

Parce que les méthodes d’éducation australiennes sont parfois si différentes de ce que je connais,
Que les conseils des pédiatres australiens sont parfois déconcertants,
Que les habitudes alimentaires sont assez divergentes,
Et que je souhaite absolument que mes enfants parlent le français…

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, j’ai créé « MAMAN À SYDNEY » – LA communauté interactive des mamans francophones à Sydney.
Maman à Sydney c’est un groupe qui a d’abord commencé via Facebook en juin 2012 et dont le succès rapide a fait naître un site Internet. Notre groupe repose sur la participation des femmes qui veulent bien y contribuer par leurs talents, leurs envies et leur savoir-faire. Notre mot d’ordre : informer, échanger, have fun, se rencontrer…

Un groupe à notre image, celle qui allie le lifestyle Australien et le savoir vivre à la française.

Maman à Sydney c’est avant tout un petit guide pratique de la maman francophone à Sydney, Des conseils, des adresses : comment éviter ces satanées vergetures, la liste des écoles françaises à Sydney…
Des comparaisons France / Australie : le système scolaire australien, les régimes alimentaires…
Des sorties à Sydney : des activités pour les jours de pluie, les jardins d’enfants…
Des recettes, des travaux pratiques…

5/5 - (1 vote)

1 COMMENTAIRE